Arc en ciel en Argentine vs rouge sang au Paraguay

Publié le par Vince

            Le trajet de San Pedro de Atacama à Salta nous donne à voir des paysages particulièrement jolis. Le passage de la frontière entre le Chili et l’Argentine est toujours particulier. Ce sont des routes hautes perchées, sinueuses, qui se frayent un chemin dans la Cordillère des Andes. La montagne offre, à chaque virage, la surprise de paysages tous plus naturels les uns que les autres. Le trajet jusqu’à notre destination est assez long, nous dormons donc une bonne partie du trajet. Et puis on arrive bientôt à proximité de Salta. La route passe par une « quiebra », une vallée marquée par les ruptures au niveau des roches qui s’élèvent de chaque côté. L’un des éléments les plus connus de ces déformations rocheuses est la « montagne aux sept couleurs ».



Les plis géologiques ont regroupés des roches différentes, caractérisées par des couleurs distinctes. On observe du jaune clair, de l’orange, du rouge (avec quelques efforts), du vert… et puis pas grand-chose d’autre, parce que nous ne sommes pas là pour visiter la montagne mais ne faisons que passer. Le bus s’arrête tout de même, le temps que les passagers puissent prendre des photos, en essayant de n’avoir ni bâtiments, ni arbres, ni câbles électriques au premier plan…

            Nous voilà bientôt arrivés à destination, en fin de journée, ce dimanche 10 février. Nous avons fait une escale par Jujuy, une ville très touristique, comme Salta, juste le temps de prendre quelques passagers. Quand nous arrivons enfin à Salta il fait déjà nuit. Du terminal de bus, Alan et moi cherchons un centre internet. Pour rejoindre Jorge et Beatriz, qui sont déjà sur place, nous leur avons demandé de nous donner l’adresse de leur hôtel. C’est un Backpackers (une franchise d’hôtels à des prix corrects) dans le centre ville, à quelques blocs de la place d’Armes. Nous le rejoignons à pied. C’est cool de revoir Jorge, depuis le temps. Nous faisons la connaissance de Bea, espagnole de 27 ans en Amérique Latine pour voir Jorge. Il est déjà tard. Après avoir réservé une chambre, nous prenons juste le temps d’aller manger une broutille pas trop loin et retournons à l’hôtel. L’arrivée d’Arthur et de Val, qui ont eu quelques aléas de transport entre Uyuni et Salta, est prévue pour cette nuit. C’est donc un peu plus tard que nos deux amis débarquent finalement à l’hôtel. Ils arrivent exténués de leur voyage chaotique : gros problèmes de transports qui ont allongé la durée totale du trajet. Tout le monde est crevé et va donc rapidement se coucher pour profiter de la journée de demain, la seule que nous passerons à Salta. En effet, Jorge et Bea sont arrivés il y a déjà quelques jours et ont déjà visité la région. Ils doivent donc repartir avec Arthur vers l’est pour poursuivre le voyage. Moi j’ai prévu et planifié un voyage vers le sud de l’Argentine et jusqu’à la Patagonie.

            Ce lundi 11 février, nous sommes sur pieds en fin de mâtinée, repos oblige, après l’enchaînement des voyages longs et des escales courtes. Nous nous dirigeons vers le centre ville, pour visiter Salta. C’est une ville assez grande et fort sympathique. L’architecture est très marquée par l’art colonial.

 


La place d’Armes est relativement classique, toujours aussi parfaitement carrée et ornée, en son centre, de la statue d’un cavalier que nous ne connaissons pas. Jorge joue les guides, puisqu’il a déjà vu la ville. Il nous emmène sur une colline, accessible en téléphérique. Le trajet suspendu offre une vue d’ensemble somptueuse de la ville. Dans la cabine, une voix enregistrée sur fond de musique d’ambiance donne quelques informations touristiques. Arrivés en haut, nous découvrons l’un des centres touristiques de la ville. Un petit tour au sommet et nous nous asseyons à la terrasse d’un bar, qui bénéficie d’une vue de la ville surprenante.

 


La bière a un goût particulier. Plus fraîche, plus douce, meilleure comme elle peut l’être dans ces moments particuliers où vous avez comme un ineffable sentiment de bonheur, ces moments passagers d’éternité, où le temps se fige comme pour nous laisser profiter. Et comme les meilleurs moments sont souvent les plus courts, nous repartons bientôt vers le centre-ville, à pied, de l’autre côté de la colline. Nous traversons alors un quartier résidentiel, dans tout ce qu’il peut avoir de bourgeois, avant de retourner, en fin d’après-midi, à l’hôtel.


Ce soir, nous devons fêter les anniversaires de Val et d’une de ses amies. Elle voyageait au départ avec deux autres québécoises en Bolivie. Mais ces dernières ne voulaient pas s’aventurer jusqu’au salar d’Uyuni. C’est sûr que briser leurs ongles si délicats et tacher le cuir de leurs (trop) nombreuses paires de chaussures eût été bien dommage… Val nous avait parlé de leur fadeur intellectuelle, qui n’a d’égal que leur frivolité déconcertante. Hystériques, guindées dans leurs fringues trop bien ajustées, perchées sur leurs talons trop bruyants, elles semblent défiler pour Lacroix ou Dior à chaque fois qu’elles vont aux chiottes ! Effarant ! Bref, pas la peine de s’étendre, elles ne sont pas non plus insupportable mais il est clair que je n’aurai jamais d’affinités particulières avec elles. Étant prévenus des anniversaires, nous avons acheté quelques cadeaux « adaptés » aux personnes concernées. Un bouquin  sur l’histoire de l’Argentine pour Val et du vernis  et des limes à ongles pour son amie. Bon ok c’est pas de très bon goût, même un peu trop facile, mais c’était si tentant ! On en rajoute un peu en se peignant les ongles. Alors évidemment, aucun de nous n’est esthéticien, donc forcément le résultat est mitigé, mais ça passe. Le cadeau à l’air de leur plaire, en tout cas si elles ont saisi le foutage de gueule elles ont bien caché leur malaise. Pour le dîner, Val a prévu une spécialité québécoise : une bonne poutine ! Pour ceux qui ne connaissent pas, je donne la recette. Premièrement il faut faire des frites. Ensuite on rajoute une sauce dont je ne connais pas la composition (désolé, je peux vous donner un indice : elle est marron). Enfin, on ajoute du fromage râpé sur le tout. C’est léger, presque diététique, juste de quoi tenir le coup pour la soirée ! Petite soirée peinard. Bon moi je suis un peu préoccupé. Arthur m’a proposé de continuer avec lui et Jorge jusqu’au Brésil. En soit rien de dramatique, mais choisir entre le Brésil et la Patagonie… Cruel dilemme ! Ca fait déjà quelques heures que je me pose la question, et puis finalement je décide de ne pas partir seul en Patagonie et de continuer avec les deux autres couillons… Je ne ferais pas autant de difficultés que Julia dans mes choix de voyage ! En fin de soirée, Jorge, Bea, Arthur et moi allons au casino de Salta. Avant de revenir sur cette soirée, je dois vous faire part de mon expérience du casino. La seule fois où j’y étais allé, c’était à St Quay-Portrieux, face à la mer, un temps de rêve en plein été. Et en rentrant, une vision d’horreur ! Toute lumière du Soleil est proscrite, on entend que le bruit des machines à sous, de temps en temps des jetons qui tombent et toujours ces joueurs maladifs qui rejouent tous leurs gains machinalement. Ils gardent une main sur le levier, introduisent un jeton, actionnent le levier, voient qu’ils ne gagnent pas, introduisent un jeton, actionnent le levier… Un lieu bien étrange où se côtoient sans ménagement la petite bourgeoisie en vacances, qui est manifestement névrosée d’une vie douloureusement marquée par l’ennui, et les petites gens déjà ruinées et surendettées qui ne voient pas qu’ils creusent encore et toujours l’abîme sans fin de leur découvert. Et moi, dans tout cela, 18 ans tout juste passés et curieux de découvrir un des lieux qui m’était encore resté fermé jusque là, je suis complètement perdu, au moins autant que les 20€ que j’avais décidé d’y jouer, et je ressors dégoûté. Alors forcément, avec cette vision du casino, je ne suis pas très emballé. C’est sans connaître la manière de jouer des gens qui m’accompagnent ! Une sorte de « méthode communiste », basée sur le partage des gains. On dit souvent sans raison que l’union fait la force. Cette fois l’expression semble adaptée. A chaque tour de roulette, chacun joue 2-3 jetons et si quelqu’un gagne il partage les jetons avec les autres. Avec tout ça, sur les 40 pesos argentins (environ 10 €) misés au départ (10 par personne), nous en gagnons 120, soit 30 chacun. Nous décidons finalement de nous arrêter et de profiter du butin pour nous acheter une glace. Ok, c’est pas la grande fortune, mais on a vu la lumière du jour et on aura de quoi payer nos engagements après ! Nous retournons à l’hôtel avec l’idée de partir dès demain pour Posadas, vers l’est.

            C’est en fin de journée que Bea, Jorge, Arthur et moi prenons le bus vers Posadas, à quelques centaines de kilomètres à l’est. Voyage de nuit, loin de l’inconfort des bus péruviens et boliviens. Nous arrivons tôt dans la mâtinée à Posadas. C’est une ville qui borde la frontière paraguayenne. La ville la plus proche, Encarnación, se trouve à ½h-1h de route. Le gros attrait touristique de la région est la présence, depuis la frontière est du Paraguay jusqu’à la côte atlantique, d’une foule de missions jésuites. Nous ne sortirons finalement pas du terminal de Posadas et prendrons le bus directement en direction de Trinidad, célèbre pour porter sur son sol la plus vaste d’entre elles. Une première navette nous emmène donc jusqu’à la frontière où, une fois passées les formalités d’usage, toujours aussi lourdes, nous en prenons une seconde qui nous dépose au terminal d’Encarnación. Le changement avec l’Argentine est brutal, et nous avons bien du mal à nous dire que nous nous trouvons à seulement quelques dizaines de kilomètres de la frontière. La ville est plus désordonnée, l’air est plus sec et il fait plus chaud, notamment du fait du passage du fleuve Paraná, barrière météorologique naturelle. La population locale est nettement plus marquée par les traits indiens, l’Argentine étant un pays particulièrement européanisé sur le plan ethnique.


            On connaît très peu le Paraguay en France. Tout juste aura-t-on saisi, il y a quelques semaines, qu’un curé progressiste (Fernando Lugo, sur la photo) a été élu Président après une élection historique qui a vu la chute du candidat conservateur. A croire que les curés progressistes, ça existe !


Et puis il y a cette enquête, qui a consacré Asunción, la capitale, comme la ville la moins chère du monde. Et en effet, le pays est l’un des plus pauvres d’Amérique Latine. La monnaie, le guarani, du nom du peuple indien qui vivait ici à l’origine, est extrêmement faible et rien ne semble capable de faire décoller ce pays. Dès lors, on peut s’étonner qu’il fût l’un des plus dynamiques et des plus puissants du continent au début du XIXe siècle. A l’époque, son modèle économique lui fournissait un atout imparable pour se hisser plus haut que ses voisins. Et puis, de 1865 à 1870, une guerre est venue détruire cet empire naissant sur le nouveau continent. Une guerre sans nom comme il y en a toujours eu dans l’histoire des hommes. Une guerre qui a terrassé le si prometteur Paraguay pour le reléguer, pour tout le siècle suivant et probablement une bonne partie de celui-ci, en queue de peloton des pays sud-américains. Ce conflit, c’est celui de la Triple Alliance. Il a opposé le puissant Paraguay à trois de ses voisins : le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay. Les deux premiers voyaient d’un mauvais œil l’essor du Paraguay et voulaient s’étendre à ses dépends, tandis que le troisième n’a manifestement pas eu le choix de les suivre, coincé entre deux puissances plusieurs fois supérieures à lui. On ne voit pas bien comment le Paraguay pouvait gagner une telle guerre, opposé à une telle alliance. Et, de fait, il a perdu. 5 ans de guerre pour réduire à néant l’industrie prometteuse d’un pays, pour massacrer les 2/3 de sa population et annexer la moitié de son territoire, l’Argentine s’étendant au nord et le Brésil à l’ouest.

L’Uruguay n’y a rien gagné d’autre que sa propre survie. Inutile donc de s’étonner, même aujourd’hui, que le Paraguay paraisse désert (6 millions d’habitants pour 400 000 km²), pauvre et incapable de se développer. Du terminal d’Encarnación, nous avons une idée de ce manque de développement. Le bus que nous prenons pour rejoindre Trinidad est le pire dans lequel nous avons pu monter de tout le voyage : sièges éventrés, suspensions dans un état chaotique et dégradations en tout genre. Il nous emmène tout de même jusqu’à la mission sans encombre. Nous descendons et rejoignons l’entrée. Pas un touriste, pas un local à proximité. Juste un restaurant pas trop loin. Nous nous assurons de pouvoir manger en sortant de la visite et partons découvrir une part importante de « l’œuvre civilisatrice » de la colonisation dans ce pays.

Quasiment toutes les expériences coloniales ont intégré cette dimension de destruction culturelle locale pour lui substituer d’autres lois, d’autres us bien peu en accord avec les traditions des colonisés. Quasiment toutes les puissances coloniales ont utilisé ce prétexte de la « civilisation » pour détruire une culture et étendre la leur. Pour cette région du monde, ce rôle était assuré par des établissements jésuites qui capturaient des indiens pour leur inculquer la norme occidentale. Des ateliers de travail aux chapelles, des murs d’enceinte aux « cellules » des indiens, nous découvrons là que cette entreprise relevait plus d’un camp de concentration religieux que d’une œuvre de bienfaisance au profit des indiens. C’est une véritable petite ville, où l’organisation hiérarchique garantissait un statut privilégié aux jésuites, porteurs de la parole divine, et l’avilissement aux indiens, barbares qui devaient renier leurs origines pour trouver le chemin de la foi.


La chaleur nous étouffe littéralement alors que nous parcourons ces allées et ces ruines honteuses qui témoignent encore de la barbarie coloniale. C’est le moment de ne pas oublier que nous sommes, nous aussi, concernés par un passé abject et qu’il serait bon de travailler là-dessus. Finalement, pas grand-chose ne subsiste sur ce site. C’est certes le plus vaste, mais probablement aussi le moins bien conservé, et nous faisons bientôt demi-tour pour aller déjeuner dans ce restaurant que nous avons vu à l’aller. La visite du Paraguay s’arrête ici. Nous n’avons malheureusement pas le temps de poursuivre plus loin et repartons directement à Posadas. Après moins de 6 heures dans ce pays, nous quittons donc Trinidad, puis Encarnación, pour retrouver l’Argentine. Au pays des « Gauchos » les peaux sont plus claires, la vie plus facile et la terre moins rouge, peut-être pour n’avoir pas absorbé autant de sang dans les siècles passés.

            Nous voilà donc repartis sur la route après cette courte escale paraguayenne. Direction San Ignacio. C’est une petite ville argentine, qui abrite également une mission jésuite réputée. A la sortie du bus, il faut marcher un bon quart d’heure pour rejoindre le centre. De là, nous cherchons une auberge. Avant de trouver quelque chose de convenable et de libre, nous faisons quelques établissements. La soirée est déjà avancée quand nous sommes enfin installés dans une chambre. Nous décidons de sortir pour trouver un endroit où dîner. Sur le chemin, guidés par de la musique, nous nous arrêtons sur une place où se concentre pas mal de monde. C’est la façon dont on fête le carnaval ici. Modeste mais sympathique. De toute façon tout le monde est crevé et nous poursuivons notre recherche jusqu’aux abords du site de la mission jésuite. En face, une pizzéria recommandée par la gérante de l’auberge fera parfaitement l’affaire. Après le repas, retour dans le centre à la recherche d’un éventuel casino. Nos exploits à Salta nous motivent à continuer de tenter de faire fortune. Ca ne sera pas ce soir, il n’y a pas de casino à San Ignacio, sans grande surprise. Retour à l’hôtel pour une bonne nuit de sommeil.

            Ce matin, comme souvent dans ce voyage, on se lève tôt. Ayant consulté les horaires de bus pour Iguazú, notre prochaine étape, et ne voulant pas perdre de temps, nous avons décidé de visiter tôt la mission jésuite et de partir dans la foulée pour la ville tri-frontalière. A l’ouverture donc, nous voici à l’entrée de la mission.


L’expérience mitigée de Trinidad, avec des ruines très « ruinées » et, finalement, pas grand-chose à voir, nous ne nous attendons pas à quelque chose de monumental. Mais San Ignacio se révèle nettement mieux exploitée touristiquement. D’une part, le site est  mieux préservé, quelques bâtiments étant encore quasi entièrement debout et des ornements comme des mosaïques étant encore présents. On notera notamment la présence d’un cloître surprenant, avec en son centre un arbre magnifique.


L’agencement global des structures est proche de celui de Trinidad, avec des bâtiments collectifs de grande ampleur qui côtoient les locaux réservés aux ecclésiastiques, et, à l’écart, les « cases » à la surface limitée destinées aux Indiens. Les vastes espaces, s’apparentant à des cours ou à des places, sont nombreux, ce qui donne un ensemble très aéré. Les matériaux sont également similaires à ceux de la mission de Trinidad : de la pierre ou de la brique brune.

            D’autre part, l’exploitation touristique est plus développée, notamment par la présence d’une sorte de musée qui apporte quelques informations salutaires concernant la vie au sein de la mission et les grandes dates qui l’ont marqué. Les propos de ces informations sont cependant orientés, à mon sens, du mauvais côté. L’accent est mis sur les productions indiennes, de grande qualité, et sur les aspects glorieux, voire héroïques, de l’histoire de la mission. La présence des missions a donc permis aux Indiens de développer un art très élaboré et l’entente entre les missionnaires et les « missionnés » était telle qu’ils ont combattu ensemble pour défendre leur institution. Sans le couplet légitimant l’œuvre « civilisatrice », c’eût été parfait. N’oublions pas que l’art produit par les Indiens était dirigé vers la religion et les canons artistiques de l’Occident (tableaux religieux, copies d’œuvres maîtresses…) et que combattre aux côtés des missionnaires leur permettait surtout de survivre ! Par ailleurs, là encore, les dits « barbares » intégraient la structure de force et n’en sortaient jamais, restant cantonnés, pendant toute leur existence, dans une situation d’avilissement total. Même topo que pour Trinidad donc, mais avec une visite plus satisfaisante.

            En milieu de mâtinée, nous quittons le site. Nous rendant compte que le bus pour Iguazú vient tout juste de passer, nous nous arrêtons prendre un petit déjeuner pour attendre le suivant. Bien sympa, ce petit déj’ en terrasse. Une fois terminé, nous prenons finalement le chemin de l’arrêt de bus, c’est-à-dire du bord de la route. Cette région nord-est de l’Argentine est géographiquement très particulière, ce qui induit un sentiment tout aussi particulier qui émerge bien souvent en attendant le bus. La platitude du paysage est alors marquante, accentuée par des routes souvent rectilignes et des villes moyennes ou très réduites. Et puis il y a cette terre. Poussiéreuse, de couleur ocre, voire rouge au Paraguay. Elle marque chaque paysage, le climat sec empêchant le développement de la végétation. Le bus arrive. Nous prenons donc la route d’Iguazú, qui s’annonce comme une étape importante au vu de tout ce qu’il y a à y faire. Avec la proximité du Brésil, le cadre va changer et les vacances « découverte » cèderont leur place à des vacances « détente » qui ne seront pas de refus.

Publié dans Voyages

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J
Bonjour, <br /> Nous sommes en train de travailler sur la guerre du Paraguay, notamment sur les cartes. Celle que tu mets sur ton blog est très intéressante. Est-ce que t'aurais la source s'il vous plaît?
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